mercredi 6 janvier 2010

Oc en STock revient en avril !

Et oui, Oc en Stock est suspendu pendant les 3 mois que va durer la campagne électorale des élections régionales. Je suis en effet candidat en Dordogne sur la liste PS. Le président de la région Aquitaine m'a confié la charge de représenter la mouvance occitane et plus généralement la défense des langues et cultures de France au sein de son équipe. Je prends cela comme une occasion nouvelle de continuer ce travail entrepris depuis maintenant très longtemps pour la reconnaissance et le développement de la langue de mon pays.

J'espère que les lecteurs auront la patience d'attendre trois mois. Peut-être ferai-je quelques articles même si ils ne sont plus publiés dans les colonnes de Sudouest.

J'ai également été suspendu d'émissions à France Bleue Périgord. Et plutôt que de gagnerde l'argent à ne rien faire j'ai préféré que l'ami François Lagorce soit engagé pour me remplacer aux côtés de Joan Pau Verdier jusqu'en avril. Là encore, que ceux qui ont l'habitude de m'envoyer des nouvelles continuent à le faire : je ferai passer les informations aux collègues.


Voilà, veiqui, potons a tot lo monde e dublidatz pas d'anar votar los 14 e 21 de març.

La truffe parle la langue d’oc

TRUFFE : emprunté vers 1170 à l’occitan trufa lui même issue du bas-latin tuber qui désignait une excroissance venue de la terre. CAVER : de l’occitan Cavar, action de creuser la terre, par glissement sémantique, chercher des truffes.
A lire ces deux définitions l’on comprend bien à quel point la culture de la tuber mélanosporome est liée à la culture occitane. De plus, le diamant noir est appelé sur toute la planète Truffe du Périgord, il n’y a rien d’étonnant à ce que nòstra trufa soit considérée comme un des meilleurs ambassadeurs de notre pays.
C’est donc en toute logique que naquit, il y a trois ans de cela, à Saint Croix de Mareuil, l’idée de mêler fête de la langue d’oc et fête de la truffe. Dès la première édition ce fut un franc succès qui draina dans ce petit coin de Périgord une foule de curieux et de passionnés.
Samedi 12 décembre ce sera le troisième rendez-vous programmé par le Groupement des Trufficulteurs du Périgord Vert, le PNR périgord-Limousin et l’Union Occitane Camille Chabaneau.
Une journée de découverte et de plaisir
Dès 9h00 du matin et jusqu’au repas du soir vont alterner dégustations, découvertes du travail de la truffe et animations occitane. Il y aura des histoires avec J.C Jarry et J.L Filleul à l’apéro musical de 12h00, animé par « Los daus Picadis ». Et après avoir cavé avec la truie Rosalie, appris à planter des arbres et cuisiné des truffes avec le cuisinier Nicolas Rousseau, vous vous laisserez emporter en fin d’après-midi par le conte musical « La bela endurmida ». Odette Marcillaud, Jaumeta Beauzetie, et leurs amis vous raconteront la vie d’Arnaud Daniel le troubadour ou les aventures du pauvre Jaumard lors des campagnes napoléoniennes. Ce sera une longue promenade dans l’histoire de notre pays, ponctuée d’anecdotes et de chansons. Le public sera même convié à chanter grâce à une plaquette qui sera distribuée au début du spectacle.
Les organisateurs annoncent que cette journée se veut ouverte, tant aux trufficulteurs, aux épicuriens qu’aux défenseurs de la langue occitane. Une invitation au bonheur que vous ne manquerez sûrement pas.

Fête de la truffe, du terroir et de la langue occitane, samedi 12 décembre.
Contact : Parc 05 53 60 34 65
Lieu : Sainte-Croix-de-Mareuil

CombiTrio : La trinité au Saint Christophe



Un artiste multiple et complexe
Il y a déjà plus d’une quinzaine d’année à Clermont Ferrand, lors d’une manifestation pour la télévision en occitan, j’ai eu le plaisir de voir pour la première fois sur scène Bernard Combi. Quel choc ! Quel plaisir ! J’avais sous les yeux une pure émanation de la terre limousine, violente, expressive, inventive et sensible. Notre culture vieille de mille ans, assoupie dans le souvenir idéalisé des lointains et illustres troubadours était donc encore capable de produire de telles émotions !
Depuis j’ai souvent croisé l’artiste. Seul il donne dans le shamanisme limousin angoissant, capable de transmettre la langue la plus ethnique comme la poésie occitane la plus contemporaine. Quand il est un des deux Eschantits en compagnie de son complice Olivier Peyrat, il forme un couple brillant qui revisite le répertoire populaire occitan avec humour et spontanéité. Quant à l’aventure menée quelques temps dans le DuoTras avec le contrebassiste Dominique Bénété elle fut beaucoup plus noire et difficile. Le public ne sortait pas indemne de ses concerts où son blues limousin aux limites du free jazz prenait aux tripes et laissait mal à l’aise. Et que dire de sa terrible association du « diable es jos la pòrta » aux côtés du maître Joan Dau Melhau.
Un rock-blues etnique
Aujourd’hui, Bernard Combi continue d’innover, de chercher et de s’interroger sur la création artistique. Samedi 5 décembre il présente au bar le Saint Christophe sa nouvelle formation le CombiTrio. On y retrouve Dominique Bénété a la guitare basse associé à Thimoté Alcorn aux drums et toujours Bernard Combi aux chant, percussions et diatonique. Là où le DuoTras trouvait l’inspiration aux sources du blues, le CombiTrio puise sa vigueur dans l’énergie du rock. Tous trois sont rageurs, enflammés, et inspirés par la force d’une culture millénaire. Si vous souhaitez changer d’univers pour un soir, rendez vous samedi 5 décembre prochain à Génis.


Combitrio
GénisBar le Saint-Christophe, 05 53 52 48 05samedi 5 décembre 20h30

« Quala dimenjada »


Encore une belle fin de semaine occitane en perspective ! Ce samedi 28 septembre il y en aura pour tous les goûts.
Des balétis pour les danseurs.
Las Belutas dau canto organise une soirée à Saint Front de Pradoux, un bal avec scène ouverte. Ce groupe du Mussidanais a déjà plus de 25 ans d’existence. Dans l’association les gens apprennent bien sûr les danses occitanes ( bourrée, Mazurka, Polka, Congo, Sautières etc . . .) mais aussi ils peuvent s’initier aux instruments populaires que sont l’accordéon diatonique , la cabrette et la vielle à roue. Ceux qui préfèrent chanter ont aussi leur place au sein des belutas qui défendent aussi la langue d’oc en chantant. Si vous allez à cette soirée vous serez surpris par la jeunesse de cette association qui a su attirer et intégrer en son sein des jeunes gens comme Nicolas Peuch, le webmestre des Belutas qui s’occupe également de l’atelier musical.
Vous êtes trop loin du mussidanais et bien rendez vous à Sarliac sur l’Isle pour un bal avec « Musique à 2 ». Myriam et Jean-Yves sont sensibles à la musique issue des violoneux du terroir et s'imprègnent des musiques populaires du Limousin et de l'Auvergne. Ils proposent également des compositions personnelles comme des air d’Irlande ou du Québec. Là encore je vous promets un bon baléti en perspective.
Au pays de Guillaume de la Tour.
Enfin si vous êtes passionnés d’histoire médiévale et sensibles au chant des troubadours, je vous conseille particulièrement l’après-midi organisée par Gabriel Duverneuil et ses amis du Club Histoire Mémoire et Patrimoine de La Tour Blanche. Vous pourrez participer au débat sur l’âge d’or des troubadours en compagnie des historiens Jean Pierre Thuillat, Jeff Gareyte, Guy Penaud et du romancier Olivier Démoulin. L’après-midi se clôturera par le spectacle « D’amour et de guerre, les Troubadours en leur temps » avec JF.Gareyte, M.Moncozet et V.Condesse. Il est heureux de voir La Tour Blanche redécouvrir la fin’amor, VIII siècle après qu’y ait résonné le chant du troubadour Guillaume de la Tour.


Le plus simple pour tout savoir sur ces animations, contactez IEO-Novelum qui aura à votre disposition tous les renseignements souhaités : Téléphone : 05 53 08 76 50 / Courriel : ieo24@ieo-oc.org
http://lasbelutas.blogspot.com

Les périgourdins veulent apprendre leur langue


Depuis ces dernières années, une vingtaine d’ateliers de langue occitane pour adultes ont vu le jour en Dordogne. Phénomène en constante augmentation, les périgourdins sont en quête de leur langue historique et la demande sociale semble de plus en plus forte. Comme beaucoup de primo apprenants, Huguette qui suit les cours tous les mardi soir à Chamiers avait toujours eu le regret de ne pas connaître la langue d’oc. « Mes parents et grands parents parlaient en occitan entre eux – dit-elle- mais pas avec moi, comme beaucoup de notre génération. Ce n'était pas "bien". J’avais décidé d'apprendre la langue d’oc une fois à la retraite. C'est chose faite et je suis assez fière de commencer à lire et à écrire la langue du pays. »
Pouvoir transmettre la langue aux enfants
Pour Christelle, qui va aux cours du vendredi soir à Bourdeilles il s’agit aussi de prévoir l’avenir. « Je me rends compte que nos anciens sans avoir forcément eu la chance d'aller sur les bancs de l'école étaient bilingues et que nous pauvres « ignares » nous régressons lentement mais sûrement. Ainsi modestement j'aimerais pouvoir transmettre un jour à mes chers enfants un peu de ce patrimoine dont on m’a privé. » De plus, toutes les deux s’entendent pour dire qu’elles trouvent beaucoup de plaisir à aller dans ces cours où la parole est libre, l’ambiance chaleureuse et le professeur passionné et passionnant.
Cependant aujourd’hui des questions demeurent. Comment répondre à la demande d’animateurs en quête d’une formation plus pointue en pédagogique ? Où trouver de nouveaux formateurs pour faire face à la demande grandissante sur tout le département. ? Enfin, comment mettre en réseau toutes ces énergie afin que le maillage d’enseignement d’occitan pour adultes soit plus large et plus efficace sur l’ensemble du Périgord ? La Région Aquitaine, le Conseil Général et les associations concernées sont en train de prendre ces problèmes à bras le corps et cherchent à mettre en place des stratégies novatrices pour répondre aux attentes. La transmission de la langue du pays aux générations futures demandera beaucoup d’énergie et d’investissement, car si l’enjeu est de taille et les espérances fortes.

Infos pratiques. Si vous souhaitez connaître l’atelier de langue occitane pour adultes le plus proche de chez vous ou pour tous renseignements sur l’enseignement de l’occitan vous pouvez contacter :
Sébastien Girard, langue occitane et enseignement : mailto:s.girard@culturedordogne.fr/ 05 53 06 40 31Olivier Pijassou : 05 53 08 76 50 / ieo24@ieo-oc.org

Poème épique pour un torero !



« Lo mon poder me’u tieni deus matins de brum a las aubèlas de Bordèu… ». Je ne tiens mon pouvoir que des matins de brume aux petits jours de Bordeaux…
C’est ainsi que Bernard Manciet définissait son inspiration poétique. Cet homme profondément enraciné dans la langue et la culture de Gascogne, et donc forcément universel, fut un des écrivains majeurs de la fin du XX° siècle européen. Mort en 2005, comme un autre monument de la littérature Max Rouquette, l’auteur landais laisse une œuvre considérable tant romanesque, poétique que théâtrale.
Patrick Lavaud, directeur des Nuits Atypiques et du label Daqui, a bien connu Bernard Manciet. En ce mois de novembre, il a eu la très bonne idée d’éditer sous la forme d’un livre CD le poème en quatre actes « Per el Yiyo » qu’avait écrit le Maître, en hommage à José Cubero Sanchez, né en 1964 à Bordeaux, mortellement blessé dans l’arène le 30 août 1985 par le taureau Burlero. Cette œuvre avait déjà fait l’objet d’une mise en scène en 1987 de Gilbert Tiberghien dans le cadre du Festival d’Eysines. Le digipack qui est proposé aujourd’hui au public offre une nouvelle vit à l’œuvre.
D’abord ce document unique permet d’entendre la voix incomparable de Bernard Manciet (1923-2005) lisant en gascon son poème Per el Yiyo. D’une durée de 73 minutes, cet enregistrement a été réalisé en 1986 à Trensacq dans la maison même de Bernard Manciet. De plus les textes sont présentés en version originale et accompagnés d’une très bonne traduction ouvrant le plaisir de cette poésie épique aux non occitanophones. Enfin, et c’est pour moi une des belles satisfactions du livre, Patrick Lavaud a souhaité accompagner les textes des illustrations, de magnifiques sanguines qu’avait peintes à l’époque l’auteur.
Comment l’académicien Jean Marie Rouart a-t-il pu dire un jour en parlant des langues de France « Preuve en est qu’elles n’ont jamais produit de grandes œuvres littéraires, contrairement à la langue française» ? Peut-être n’avait-il pas lu Manciet ?
Per el Yiyo, Bernard Manciet
Réf. daqui 332039 dist. harmonia mundi

Soirée Bilingue à Monsec.

Dans le cadre du leader 4 "Chabatz d'entrar", en avril 2009, une dizaine de jeunes du centre social de Mareuil ont bénéficié d'une sensibilisation à l'occitan avec l’équipe de l’ACDDP. Le but était de les sensibiliser à l'histoire des troubadours et à la langue occitane. Pendant le printemps un atelier d'écriture a vu le jour avec Bertrand, du groupe de rap Intruzion et Sébastien Girard. Toute l’équipe a travaillé sur l'idée de l’amour et d’un type particulier de chanson qui voit s’affronter deux troubadours sur un sujet : le tenson ou joc partiment. Le parallèle fut vite été fait avec l’affrontement verbales des rappeurs d’aujourd’hui, le Clash ou la Battle. Entre des improvisations et des créations de tensons envoyés par sms, les jeunes mareuillais ont peu à peu joué aux troubadours du XXI° siècle, en occitan et en français, prenant ainsi possession de la culture et de l’identité de leur territoire.
De ce long travail est naît un groupe formé de Thomas et Boris alias « Devil Boyz ». Ils ont enregistré deux chansons dans les studios de Château Lévêque et se produiront samedi 7 novembre à Monsec en première partie du groupe Bilingue.
Bilingüe, le plaisir en deux langues.
Bernard Cauhapé et sa formation utilisent eux aussi les ressorts de la tchatche dans un répertoire que ce dernier qualifie lui-même de « brave mescladis », de mélange aux influences très variées. Cela annonce donc une belle soirée, avec beaucoup d’humour et de poésie. Car le groupe Bilingue aime le partage avec le public dans un voyage entre chansons, conte et théâtre. C’est un moment joyeux pour toutes les générations. Cela donnera sans doute des idées à nos jeunes du centre social de Mareuil qui ont encore en projet un film fantastique autour d’une collecte de témoignages auprès des anciens du canton.
Concert Bilingüe samedi 7 novembre, Monsec
20h30- PAF : 5€ - renseignements : 05 53 56 74 70
Pour découvrir Bilingüe www.myspace.com/bilinge

Sono Loco fait sa fête à Jack O’Lantern



Samedi 31 octobre, le groupe de Hard Rock Sono Loco sera en concert à Antonne, à la salle Storelli, avec le groupe de métal "Unsafe" de Limoges et le groupe "Grokill. Cette formation périgourdine qui existe depuis 1995 et qui demeure un OVNI dans le milieu de Rock français fêtera à sa façon Halloween et Jack O’Lantern.
Il faut dire que dès leurs débuts ils n’ont rien fait comme les autres. Alors que tout le monde chantait en anglais, car la rébellion et le rock se chantent forcément dans la langue du Prince Charles, les petits gars d’Hautefort décidèrent d’hurler leur révolte en français et en occitan. Et ce ne fut pas facile de faire comprendre leur démarche. « Si tu chantes en occitan dans un groupe de Hard – dit le leader voix Jeff Gareyte - c'est forcément pas sérieux, ça doit être une parodie ». D’où un certain ostracisme des collègues rocker. De l’autre côté, chez les tenants des troubadours et de Frédéric Mistral, la musique de Sono Loco était bien trop forte et les paroles trop provocantes pour avoir le label occitan. Mais finalement de tout cela nos périgourdins énervé n’en eurent cure. Depuis bientôt 15 ans ils ont continué à jouer et chanter « Mac’Do defòrs, gardarem lo Roquefòrt » (Mac’Do dehors, nous garderons le Roquefort). En dignes héritiers de Bertran de Born ils défendent une certaine façon de voir le monde à l’occitane, où franc parler et plaisir de vivre riment avec foie gras et bon vin. Et tant pi si pour eux le chabrol vaut bien la cocaïne.
Signature avec un label national
Aujourd’hui ils ont obtenu que leur dernier album "Nos sem Aqui" sorte sur le label Brennus, qui est le label de référence en France pour le "Hard" Rock, et que la distribution du CD soit faite par Socadisc pour une diffusion nationale de l'Album qui est mis en place progressivement un peu partout en France depuis fin septembre.
Après une grosse prestation à l’Estivada de Rodez devant 4000 personnes, Sono Loco vous donne rendez-vous samedi prochain à Antonne, avec ou sans Roquefort.
Concert : Salle Storelli / Antonne
20h30. Entrée 2 euros

Pour que vive la langue Occitane !


Après avoir organisé deux manifestations en 2005 ainsi qu’en 2007 qui avaient réuni en tout 30 000 manifestants, les occitanistes et tous les militants de la langue d’oc ont encore une fois rendez-vous ce samedi 24 octobre à Carcassonne. Mais si la manifestation sera comme à l’accoutumée sympathique et colorée, elle se veut surtout et avant tout revendicative. Car si l’occitan est une langue qui se parle (37 % de locuteurs en Périgord) elle entend désormais se faire entendre des autorités nationales.
L’union de tous militants
Pour David Grosclaude, président de l’IEO, « La situation dans laquelle est maintenue la langue occitane est scandaleuse au regard des déclarations et promesses qui ont été faites mais aussi au regard de la constitution telle qu¹elle a été modifiée en juillet 2008. Et si ça continue la reconnaissance des langues dites régionales comme patrimoine de la France risque de déboucher sur un enterrement. » Il se demande « Où est donc la loi promise par le président de la République et le gouvernement ? » Il n’est pas le seul à espérer que les engagements pris soient tenus. En effet la quasi totalité des associations oeuvrant pour la langue et la culture occitanes appellent à manifester samedi prochain à Carcassonne. Et quand on demande à Michel Samouillan si c’est bien utile d’aller encore une fois faire le tour des remparts de la cité audoise, il répond sans hésiter oui. L’ancien président du Bornat dau Peirigòrd et majoral du Félibrige considère lui aussi que le compte n’y est pas. « En matière de radio, télé, la place faite à la langue d’oc est réduite à presque rien malgré la demande du public. Et pour ce qui est de l’enseignement de l’occitan il est quasi sinistré ». Alors pour toutes ces raisons et aussi parce qu’il veut croire encore en la démocratie dans notre pays, Michel Samouillan ira avec de nombreux périgourdins manifester une fois de plus avec l’espoir de voir enfin mis en place une véritable politique linguistique en faveur des langues régionales.
Renseignements et contact pour aller en bus à la manifestation :
lo Bornat dau Perigòrd - Tel : 05 53 04 75 85 / lobornat@free.fr
Novelum - Tel : 05 53 08 76 50 / 06 74 30 98 28 / novelum.ieo24@free.fr

« La révolte du Petit Chat d’Elodie »

Le Cap’òc, antenne occitane du crdp d’Aquitaine, vient d’éditer une jolie et joyeuse Bande Dessinée en occitan, « lo Chatonet d’Elodia ».
Tout a commencé il y a plus de 2 ans à Pau. A l’époque le jeune graphiste Gérard Wissan, aujourd’hui installé en Dordogne, décidait de lancer avec une amie journaliste un magazine jeunesse. Ce journal souhaitait faire mieux connaître aux enfants du Béarn et de manière ludique leur patrimoine culturel et historique. Parmi des rubriques très diverses, une page en bande dessinée était écrite en occitan. L’auteur fut vite repéré par l’équipe du Cap’oc qui lui proposa de travailler à l’édition d’un livre-Cd à partir d’un conte originale en langue d’oc. Non occitanophone mais baignant dans la culture d’Aquitaine depuis son enfance, Gérard Wissang, dit Monsieur Puzzle, se lança avec passion dans ce projet au point de plonger complètement dans la culture occitane, dans son histoire et dans sa musique actuelle. Ainsi, plus que le barrage de la langue c’est la maîtrise du temps qui fut pour lui la principale difficulté. L’auteur reconnaît ainsi « qu’entre le jour où on s'est dit qu'on ferait une bd ensemble, le cap'oc et moi, et le jour où la BD est parue, 2 ans se sont écoulés. »
Un Chatonet survitaminé
Mais cela valait la peine de prendre du temps pour ce premier album. L’histoire du petit chat d’Elodie qui en a assez d’être embêté par le chien et qui entend parler d’une potion miraculeuse qui rend l’appétit aux enfants et qui pourrait bien lui permettre de devenir plus fort, a tout pour plaire aux petits et aux grands. Comme à leur habitude, les gens du Cap’oc ont accompagné l’album d’un CD audio comprenant trois versions occitanes, gasconne, languedocienne, limousine et une version française destinée à ceux qui débute dans la langue du pays.
Quant à Monsieur Puzzle, pour sa part il reconnaît avoir « trouvé en Périgord tous les ingrédients nécessaires à son bonheur. Projets concrets, énergie créatrice et bien vivre des habitants au quotidien. » Nuls doutes que « lo petit chatonet d’Elodia » vive encore dans un futur proche de nouvelles aventures.


« Lo chatonet d'Elodia » - Lemosin - libre e CD audio 10 euros
Existe en languedocien et gascon
Scéren – crdp d’Aquitaine

A l’agacha* de La Mal Coiffée


Passées déjà deux fois en concert en Dordogne, à la Toristalha de Brantôme il y a deux ans ainsi qu’aux Tradigordines de Lalinde l’été dernier, les filles de « La mal coiffée » ont laissé un très agréable souvenir au public périgourdin qui avait eu le plaisir de les voir sur scène. Alors que l’on se le dise, le groupe sort cette semaine son deuxième album, « A l’agacha ». Si ce nouvel Opus reste dans la continuité du premier il s’en démarque cependant par plus d’un aspect.
Bien sûr on y retrouve toujours des chansons de femmes. La Mitona, la Roseta, ou encore la Pernèta sont autant de destinées ou de tragédies de filles que la chanson populaire a gravées dans la mémoire occitane et que « La Mal Coiffée » nous rend avec chaleur, émotion et énergie. Mais entre les airs et les paroles traditionnelles viennent aujourd’hui se glisser des textes et des musiques originales, des poèmes d’auteurs contemporains et des rythmes nouveaux.
Plus de groove
De même si l’ossature du groupe demeure inchangée, des chanteuses ont quitté le nid pour laisser la place à de nouvelles choristes. Pour Marie Coumes qui se trouve dans l’aventure depuis le début « il en est du groupe comme de la vie, certaines filles s’en vont et c’est toujours une émotion de les voir quitter la famille puis d’autres prennent la place laissée vide. Enveloppées par un chœur à l’identité forte elles apportent alors très vite au groupe ce qu’elles ont de meilleur ». Ainsi Laeticia Dutech qui fait partie des deux nouvelles venues a vite trouvé ses marques. Cette chanteuse, musicienne, parlant très bien l’occitan a su mettre ses savoirs au service de « La Mal coiffée » qui en retour y a gagné en rythmique et en qualité de langue.
Aujourd’hui les filles ont beaucoup de projet, entre autres une participation au prochain album des Ogres de Barbak, et ce que nous pouvons leur souhaiter de mieux avec Marie Coumes, c’est qu’elles puissent encore longtemps « faire vivre et partager les trésors de langue d’oc»

A l’agacha – La Mal Coiffée
Label Solidaire Sirventès/L’Autre Distribution